La forêt du Risoux
Bois-D'Amont

La forêt du Risoux

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Entre lacs et forêt d’altitude

Les 6 patrimoines à découvrir

  • Savoir-faire

    La boissellerie

    La boissellerie est une activité artisanale consistant en la fabrication de boîtes en bois. L’activité du boisselier est cependant plus large puisqu’elle s’est étendue à divers récipients et ustensiles de bois servant au ménage et à la ferme, mais aussi à d’autres objets comme les jouets en bois.

    La boissellerie est très active dans plusieurs régions rurales et boisées de France, particulièrement dans le Jura. L’existence de la boissellerie du Haut-Jura est documentée depuis le début du XVIème siècle. Le boisselier travaille essentiellement l’épicéa, mais aussi le frêne et parfois le hêtre, ou encore l’érable comme au Canada.

    Les ateliers jurassiens fabriquaient des récipients de taille diverses, les seilles ou seillons (cuves et seaux, pour la traite du bétail par exemple), des barattes et des moules à beurre, des boîtes à pharmacie et des cabinets d’horloges comtoise, ou encore des tavaillons.

    A la fin du XIXème siècle, s’est développée la fabrication de boîtes pour les fromages de type Camembert, qui permettaient un transport plus aisé des ces aliments fragiles, ce qui a favorisé leur diffusion. Au milieu des années 1960, le carton directement imprimable et plus neutre (odeur, hygiène) a remplacé peu à peu le bois. Aujourd’hui certains fromages traditionnels comme le Mont d’Or, l’Époisses en Bourgogne ou le Pont-l’Évêque en Normandie restent commercialisés dans une boîte en bois. On utilise plus spécifiquement le terme de "sanglier" pour l’artisan qui fabrique les sangles des Mont d’Or à partir de lamelles d’épicéa.

    Pour s’adapter à l’époque moderne, les boisseliers d’aujourd’hui, après avoir un temps fabriqué des skis, proposent aujourd’hui des jouets et des éléments de petit décoration. Vous pourrez visiter le Musée de la Boissellerie à Bois d’Amont pour découvrir ce savoir-faire.
  • Flore

    L'Airelle des marais et le Solitaire

    De la famille des myrtilles, elle se développe sur les tourbières «bombées», légèrement acides. Ses baies sont moins sucrées que celles de la myrtille. C’est la plante hôte du solitaire, un beau papillon jaune dont les chenilles se nourrissent de l’Airelle des marais.
  • Flore

    Droséra à feuilles rondes

    Cette petite plante carnivore possède des cils recouverts d’une glu. Quand un insecte se pose sur la plante, il se retrouve «collé» et ne peut plus s’échapper. La feuille piège se replie alors doucement sur sa proie, et sécrète des sucs digestifs qui la digèrent. Cette adaptation permet à la plante de se procurer des apports complémentaires dans ce milieu où les racines peinent à trouver suffisamment de nourriture. Son autre nom est rossolis, ce qui signifie «rosée du soleil».
  • Lacs et Rivières

    Sur les lacs

    Comme d’autres tourbières jurassiennes, celles des lacs des Mortes et de Bellefontaine témoignent du glacier qui couvrait le Jura il y a vingt mille ans et qui a laissé des moraines aux fonds imperméables. Ces dépressions imperméables se sont remplies d’eau stagnante, et ont été peuplés de végétaux notamment les sphaignes, sorte de mousse. La masse végétale se tasse et forme la tourbe, noire et fibreuse ressemblant à du terreau de jardin. Ce phénomène est très lent : des milliers d’années sont nécessaires pour atteindre une hauteur de quelques mètres.

    Sur le sol meuble des tourbières, quelques plantes particulièrement adaptées peuvent croître (Canneberge, Andromède, Linaigrette, Drosera …). 

    Les eaux du lac des Mortes forment un court ruisseau, d’à peine plus d’un kilomètre, et se perdent (ou se meurent) dans une anfractuosité au cœur du hameau des Mortes. Ces eaux ressurgissent quelques kilomètres en aval au lieu-dit « Le Trou Bleu » à Morez. 

    Le belvédère de la Roche Bernard offre un panorama spectaculaire.  Les deux lacs de Bellefontaine et des Mortes reflètent le ciel et viennent trancher nettement sur le fond vert clair des pâturages, sur le roux des tourbières et sur le vert sombre des boisements qui entourent la Combe de Bellefontaine comme une marée déferlant depuis l’horizon. Le contraste, ici, est frappant entre l’aspect sauvage de la forêt et le côté policé des pâturages entourant les quelques fermes et hameaux. La situation du belvédère lui-même, adossé à la sombre forêt du Risoux, et dominant un à pic, accentue la sensation de hauteur, de vertige, on surplombe réellement le paysage.
  • Lacs et Rivières

    La perte du lac

    Les eaux du lac des Mortes forment un court ruisseau, d’à peine plus d’un kilomètre, et se perdent (ou se meurent) dans une anfractuosité au cœur du hameau des Mortes. Ces eaux sont captées à une petite dizaine de kilomètres plus bas à la source de l’Arce à Morez et alimentent en eau potable une partie de la population de cette ville du Haut-Jura.
  • Histoire et Patrimoine

    Bellefontaine

    Ce village tient son nom des années 1630. La Franche-Comté, encore indépendante, subit les passages ravageant des hordes germaniques et françaises. Les habitants des villages voisins prennent alors l’habitude de monter à ce village perché, pour y trouver des sources non contaminées. Belle-fontaine fut ainsi nommé au sens de la «bonne fontaine», «bonne eau».

Description

Un voyage au cœur de l’eau… En altitude et au cœur d’un espace forestier unique, riche d’une faune et flore exceptionnelles, qui s’étend jusqu’en Suisse le long de la Vallée du Joux. A la découverte des lacs des Rousses, des Mortes et de Bellefontaine.
  • Départ : Bois d'Amont
  • Arrivée : Bois d'Amont
  • Communes traversées : Bois-D'Amont, Bellefontaine, Chapelle-Des-Bois et Les Rousses

Météo


Profil altimétrique


Zones de sensibilité environnementale

Le long de votre itinéraire, vous allez traverser des zones de sensibilité liées à la présence d’une espèce ou d’un milieu particulier. Dans ces zones, un comportement adapté permet de contribuer à leur préservation. Pour plus d’informations détaillées, des fiches spécifiques sont accessibles pour chaque zone.

Grand tétras

Le Grand Tétras est une espèce emblématique des forêts de montagnes françaises. Son apparence et son comportement font de lui un oiseau très atypique. Pouvoir l’observer relève d’un vrai défi, tant cet oiseau est discret, mais s’avère être un souvenir mémorable.

En hiver, son activité est réduite au minimum. Il passe la quasi-totalité de la journée perché dans un arbre et consomme uniquement des aiguilles de sapin. Une nourriture très peu énergétique. Cette période est critique pour sa survie. Un oiseau subissant un dérangement régulier va puiser dans ses maigres réserves et finir par en subir les conséquences. Sa sensibilité à la prédation aura augmenté, ou bien il dépérira simplement à cause du manque d’énergie. Une autre période critique prend place du printemps au début de l’été avec la couvaison. Si la poule est surprise plusieurs fois, elle va abandonner le nid et laisser ses poussins seuls, sans protection. La survie des jeunes étant déjà très faible naturellement, ce phénomène accentue, d’autant plus, ce risque de mortalité chez les jeunes oiseaux.

Les pratiques qui peuvent avoir une interaction avec le Grand tétras en période de nidification sont principalement les pratiques sportives terrestres comme la randonnée, le ski, le VTT.
Domaines d'activités concernés :
Manifestation sportive, Terrestre
Périodes de sensibilité :
janv.févr.marsavr.maijuindéc.
Contact :
Parc naturel régional du Haut-Jura
29 Le Village
39310 Lajoux
03 84 34 12 30
www.parc-haut-jura.fr

Site RAMSAR Tourbières et lacs de la Montagne jurassienne

Le site s’étend entre les villes de Pontarlier et Saint-Claude, dans le massif du Jura. Dénommé « Bassin du Drugeon » lorsqu’il fut inscrit en 2003, le site a été agrandi en 2021 pour passer de moins de 6000 hectares à plus de 12 000 ha. Il comprend maintenant de vastes tourbières emblématiques telles que celles du bassin du Drugeon, les vallées du haut Doubs et de l’Orbe et la vallée de Chapelle-des-Bois et Bellefontaine. Ses 18 lacs et 2000 ha de tourbières représentent environ 40 % de toute la zone tourbeuse du massif du Jura. Le substrat calcaire favorise la juxtaposition de tourbières alcalines et acides, ce qui, dans ces dimensions, est unique en France. Le site offre de nombreux habitats importants pour une diversité d’espèces protégées au niveau national ou international, des plantes et champignons aux libellules, papillons, poissons, oiseaux, amphibiens et reptiles. Les deux tiers de la population nationale de bécassines des marais (Gallinago gallinago) y nichent et le site est aussi une frayère importante pour le grand brochet (Esox lucius), le lavaret (Coregonus lavaretus), la truite lacustre (Salmo trutta) et l’écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes). Les habitats tourbeux ont été, autrefois, profondément modifiés par l’exploitation de la tourbe, le développement forestier et les activités agricoles mais des mesures de restauration des tourbières ont été appliquées avec succès. Cependant, le site est encore très sensible aux sécheresses et à la pollution provenant des terres agricoles environnantes. 
Domaines d'activités concernés :
Aquatique, Manifestation sportive
Périodes de sensibilité :
janv.févr.marsavr.maijuinjuil.aoûtsept.oct.nov.déc.
Contact :
Parc naturel régional du Haut-Jura
29 Le Village
39310 Lajoux
03 84 34 12 30
www.parc-haut-jura.fr/

Arrêté préfectoral de protection des biotopes des Forêts d’altitude du Haut-Jura

 Ces zonages réglementaires sont mis en place pour garantir le maintien de ces forêts représentant l’habitat de nombreuses espèces protégées du massif : Grand Tétras, Gélinotte des bois, Petites chouettes de Montagne, Lynx d’Europe etc…

La réglementation concerne principalement la période du 15 décembre au 30 juin et organise / limite la fréquentation / les activités au sein de ces forêts.

Respecter cette réglementation c’est participer à la protection de ces formidables forêts, et peut être la chance d’observer l’une de ces espèces emblématiques.



Domaines d'activités concernés :
Terrestre
Périodes de sensibilité :
janv.févr.marsavr.maijuindéc.
Contact :

Parc naturel régional du Haut-Jura
29 Le Village
39310 Lajoux
03 84 34 12 30
www.parc-haut-jura.fr/


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