Sentier de Chapelle-des-Bois
Chapelle-des-Bois
Chapelle-des-Bois - PNRHJ / Nina Verjus
Chapelle-Des-Bois

Sentier de Chapelle-des-Bois

Faune - Flore
Histoire et Patrimoine
Pastoralisme et Agriculture
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Passé le village, la randonnée débute par la découverte d’un milieu aux couleurs frappantes. Il s’agit de la tourbière dont l’histoire est passionnante.

Face à vous, entre les prairies et la falaise, se dévoile un espace boisé, au sol brun par endroits, avec des épicéas vert foncé, des bouleaux aux troncs blancs et des saules au feuillage clair, légèrement argenté. En automne, le roux et le jaune dominent. 

Itinéraire officiel - réseau Geotrek du Parc naturel régional du Haut-Jura

Les 17 patrimoines à découvrir

  • PNRHJ / Nina Verjus
    Milieux naturels

    Premier rendez-vous avec le paysage

    Il y a 100 à 200 millions d’années, on se serait promené ici en bateau, sur une mer de climat tropical. Les particules de calcaire et les coquillages se déposaient lentement au fond de l’eau, et formaient progressivement des couches de calcaire. À l’ère tertiaire, ces couches se soulèvent, se plissent et donnent naissance au massif du Jura, avec son relief de plis et de plateaux.
  • Roche Champion
    Roche Champion - PNRHJ / Nina Verjus
    Histoire et Patrimoine

    Des lieux chargés d'histoire

    Face à vous, la falaise de la roche Champion marque le bord du massif du Risoux et sépare la Suisse de la France. Avant le 16ème siècle, aucun des deux pays ne souhaitait s’approprier le Jura couvert de forêt. Mais au fur et à mesure des défrichements pour l’agriculture, la concurrence pour les terres a enflé. La Réforme accentue cette rivalité qui crée un clivage politique et religieux. Les protestants en Suisse et les catholiques en Franche-Comté. La Croix catholique de la roche Champion affirme cette appartenance religieuse.
  • Tourbière
    Tourbière - PNRHJ / Nina Verjus
    Géologie

    Rendez-vous avec le paysage de tourbière

    À la fin de l’ère Quaternaire, le Jura est recouvert d’un gigantesque glacier. Des rennes et des mammouths peuplent la région. La masse de glace modifie le relief, brise et déplace les roches. En fondant, la glace laisse dans les creux des dépôts rocheux imperméables, les moraines glaciaires. Au fond de la dépression, il se forme un lac alimenté par les eaux de fonte du glacier, les précipitations et les ruisseaux. Puis le climat se réchauffe. La végétation aquatique se développe très vite, la matière organique s’accumule. Le lac se comble et se transforme en marais.
  • Ruisseaux qui serpentent dans la tourbière
    Ruisseaux qui serpentent dans la tourbière - PNRHJ / Nina Verjus
    Lacs et Rivières

    Des ruisseaux qui serpentent dans la tourbière

    Le cours d’eau traversé vient de la combe des Cives. Il est rejoint par un autre ruisseau venant des pentes du Risoux, le massif qui vous surplombe. Après un parcours souterrain, le ruisseau ressort près de Morez à une dizaine de kilomètres d’ici. Entre temps, il s’écoule à travers la tourbière qui se comporte comme une véritable éponge en période de pluie et de fonte des neiges. La tourbière limite ainsi les inondations,puis restitue progressivement l’eau en période sèche. Elle joue également un rôle d’épuration en filtrant l’eau qui la traverse.
  • Cimetière des pestiférés
    Cimetière des pestiférés - PNRHJ / Laurent Hilairet
    Histoire et Patrimoine

    Cimetière des pestiférés

    En 1639, la peste a fait des ravages dans la région. À Chapelle-des-Bois, elle a emporté une quinzaine de personnes sur les 150 habitants que comptait le village. Les survivants, par peur que la maladie leur soit transmise, n’ont pas voulu enterrer les morts au cimetière. Si les habitants ont choisi d’enterrer les pestiférés dans la tourbière, ce n’est pas par hasard. Considérée comme une terre sans valeur, peu utilisée par l’agriculture, la tourbière semblait le lieu idéal pour enterrer les victimes de la peste sans risquer de contaminer la terre.
  • PNRHJ / Nina Verjus
    Géologie

    La formation de la tourbe

    Des laîches (ou carex) s’installent et stabilisent le sol. Puis les sphaignes prennent la place, et forment des tapis denses. Ce sont des mousses à croissance continue qui forment une accumulation de matière organique sur laquelle poussent les sphaignes. La masse végétale se tasse et forme la tourbe, noire et fibreuses ressemblant à du terreau de jardin. Mais ce phénomène est très lent: des milliers d’années sont nécessaires pour atteindre une hauteur de quelques mètres.
  • PNRHJ / Nina Verjus
    Géologie

    La tourbière : un livre d'histoire

    La tourbière est un véritable livre d’histoire pour les spécialistes du pollen: les palynologues. En effet, le pollen se conserve très bien dans la tourbe: on peut en retrouver datant de plusieurs milliers d’années! Des couches les plus anciennes, situées en profondeur, jusqu’à la superficie, les palynologues reconstituent l’histoire de la végétation de la tourbière et de ses alentours depuis l’époque des hommes préhistoriques à nos jours. Quels arbres poussaient dans la forêt? quelles plantes les hommes cultivaient pour se nourrir ou pour tisser des vêtements? L’analyse du pollen nous apporte la réponse.
  • Sphaignes
    Sphaignes - Jocelyn Claude
    Flore

    Des mousses redoutables : les sphaignes

    Les sphaignes se comportent comme de véritables éponges en absorbant jusqu’à 30 fois leur poids en eau. Elles créent également autour d’elles des conditions très défavorables aux autres végétaux qui pourraient les concurrencer.
  • Dolines
    Dolines - PNRHJ / Nina Verjus
    Géologie

    Les dolines

    De part et d’autre du chemin, des effondrements du sol de quelques mètres de diamètre, les dolines, rappellent que le Jura est un massif karstique, résultant de la dissolution des roches calcaires par l’eau, en surface comme en profondeur. Vous pouvez vous en rapprocher avec prudence.
  • Droséra
    Droséra - PNRHJ / Léo Poudré
    Flore

    La rosée du soleil se dévoile

    Le Rossolis est une autre plante remarquable de la tourbière, plus connu sous le nom de Droséra. Cette petite plante carnivore a les mêmes goûts «culinaires» que certains oiseaux (le Pipit farlouse), à savoir les insectes. Elle vit dans le centre de la tourbière, et côtoient des trous d’eau. Ne sortez pas du chemin pour ne pas prendre de risques et ne pas abîmer la tourbière très sensible au piétinement qui l’assèche en la tassant.
  • Touradon
    Touradon - PNRHJ / Nina Verjus
    Faune

    Des touradons, des papillons

    En été, dans les prés bordant les tourbières, vous êtes toujours accompagnés de ces fleurs rosespâles en épis : les renouées bistortes qui accueillent un papillon spécifique: le Cuivré de la bistorte (bleu foncé-noir et orange). D’autres insectes nombreux comme l’Aeschne arctique (une libellule) et le Nacré de la canneberge (un autre papillon) habitent la tourbière de Chapelle-des-Bois.
  • Pré-bois
    Pré-bois - PNRHJ / Nina Verjus
    Milieux naturels

    Un pré ou un bois ?

    Pensez-vous être dans un pré ou dans un bois? Ce n’est pas facile à dire: il y a des clairières de pré, mais aussi de grands arbres …. En réalité c’est un mélange, que les Hauts-jurassiens appellent pré-bois, tout simplement.
  • PNRHJ / Nina Verjus
    Histoire et Patrimoine

    Un habitat dispersé dans le paysage

    Vous voilà sortis du pré-bois et vous découvrez de grandes étendues sauvages. Sauvages? Pas tant que ça. Avec un peu d’attention, la marque de l’Homme est bien présente dans ce paysage. Des fermes y sont dispersées et racontent l’histoire de la «colonisation» du Haut-Doubs. Dans ce pays aux hivers longs, l’artisanat à domicile, boissellerie ou horlogerie, s’est développé pour occuper les paysans contraints, à cette saison, de rester à la maison.
  • PNRHJ / Nina Verjus
    Flore

    Mille couleurs dans les prairies naturelles

    Les vastes paysages que vous traversez sont des prairies naturelles,dont la biodiversité est particulièrement riche et propice à la production de fromages de qualité reconnu AOP (Appellation d’Origine Protégée). Les paysans de Chapelle-des-Bois et des alentours y sont particulièrement attentifs et font en sorte, par des pratiques adaptées, de préserver la typicité de ces paysages.
  • PNRHJ / Nina Verjus
    Histoire et Patrimoine

    L'architecture du Haut-Doubs

    Au lieu-dit les Landry, vous longez une maison qui raconte une partie de l’histoire de l’architecture et des techniques de construction dans le haut-Doubs. Des années de «jeu» entre le bois, la pierre et le métal.
  • PNRHJ / Nina Verjus
    Pastoralisme et Agriculture

    Une agriculture qui marque le paysage

    Des bâtiments agricoles parsèment le paysage: les anciennes fermes côtoient des bâtiments agricoles modernes, plus volumineux, qui accueillent les vaches montbéliardes. Ces vaches produisent le lait qui sert à la production des fromages locaux.
  • Eglise Saint-Jean-Baptiste
    Eglise Saint-Jean-Baptiste - Véronique K. Simon architecte
    Histoire et Patrimoine

    Église Saint-Jean-Baptiste

    Les travaux d’édification de l’église débutent en 1634. L’aspect massif de l’édifice est renforcé par l’étroitesse des ouvertures. Elle est recouverte d’une talvanne sur les murs extérieurs les plus exposés à la pluie. L’église est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 2 mars 1981.

Description

Du départ de randonnée à CHAPELLE-DES-BOIS (église Saint Jean-Baptiste), le parcours suit la D 46 vers La mairie (balisage blanc rouge). Au Chemin des Sources, suivre une route à gauche qui descend progressivement vers le fond de la combe, bordé de prés de fauche.

Au point bas de la combe, la route enjambe un ruisseau, une croix est plantée là. Poursuivre la route pour atteindre Bas du Risoux.

Quitter la route et emprunter à droite (balisage jaune) un chemin herbeux qui domine légèrement la bordure est de la tourbière.

Le chemin remonte progressivement au hameau Chez Michel.

Le parcours de la randonnée passe alors à droite des bâtiments en traversant le parking et entre dans le champ pour venir longer le muret jusqu’au bois. Suivre le chemin qui traverse le bois et déboucher à Pâture de la Chaumeau. Obliquer à droite, le chemin longe la lisière puis traverse un premier pré, puis un boisement et rejoint une route aux Chaumelles.

Traverser la route et poursuivre le chemin en pré bois qui rejoint Les Champs Nouveaux.

Par la route à droite (balisage blanc rouge), dépasser les maisons des LANDRYS, et revenir au village.

  • Départ : Mairie de Chapelle-des-Bois
  • Arrivée : Mairie de Chapelle-des-Bois
  • Communes traversées : Chapelle-Des-Bois

Météo


Zones de sensibilité environnementale

Le long de votre itinéraire, vous allez traverser des zones de sensibilité liées à la présence d’une espèce ou d’un milieu particulier. Dans ces zones, un comportement adapté permet de contribuer à leur préservation. Pour plus d’informations détaillées, des fiches spécifiques sont accessibles pour chaque zone.

Site RAMSAR Tourbières et lacs de la Montagne jurassienne

Le site s’étend entre les villes de Pontarlier et Saint-Claude, dans le massif du Jura. Dénommé « Bassin du Drugeon » lorsqu’il fut inscrit en 2003, le site a été agrandi en 2021 pour passer de moins de 6000 hectares à plus de 12 000 ha. Il comprend maintenant de vastes tourbières emblématiques telles que celles du bassin du Drugeon, les vallées du haut Doubs et de l’Orbe et la vallée de Chapelle-des-Bois et Bellefontaine. Ses 18 lacs et 2000 ha de tourbières représentent environ 40 % de toute la zone tourbeuse du massif du Jura. Le substrat calcaire favorise la juxtaposition de tourbières alcalines et acides, ce qui, dans ces dimensions, est unique en France. Le site offre de nombreux habitats importants pour une diversité d’espèces protégées au niveau national ou international, des plantes et champignons aux libellules, papillons, poissons, oiseaux, amphibiens et reptiles. Les deux tiers de la population nationale de bécassines des marais (Gallinago gallinago) y nichent et le site est aussi une frayère importante pour le grand brochet (Esox lucius), le lavaret (Coregonus lavaretus), la truite lacustre (Salmo trutta) et l’écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes). Les habitats tourbeux ont été, autrefois, profondément modifiés par l’exploitation de la tourbe, le développement forestier et les activités agricoles mais des mesures de restauration des tourbières ont été appliquées avec succès. Cependant, le site est encore très sensible aux sécheresses et à la pollution provenant des terres agricoles environnantes. 
Domaines d'activités concernés :
Aquatique, Manifestation sportive
Périodes de sensibilité :
janv.févr.marsavr.maijuinjuil.aoûtsept.oct.nov.déc.
Contact :
Parc naturel régional du Haut-Jura
29 Le Village
39310 Lajoux
03 84 34 12 30
www.parc-haut-jura.fr/

Recommandations

Ce parcours traverse des pâturages avec du bétail, et emprunte des chemins forestiers. Aussi pour le respect des propriétaires et des exploitants qui vous autorisent le passage, pour la tranquillité des troupeaux et de la faune sauvage, vous êtes invités à rester sur les sentiers balisés.

Utiliser les passages aménagés pour franchir les clôtures et veiller à refermer les barrières

Merci de tenir votre chien en laisse si vous en avez un.

Les fleurs sauvages sont belles, elles peuvent être rares et protégées et fanent souvent rapidement. Ne les cueillez pas ! Elles raviront les prochains randonneurs.

En cas de travaux forestier (abatage, débardage…), pour votre sécurité, sachez renoncer et faites demi-tour.


Lieux de renseignement

destination Haut Doubs - bureau d'information touristique du Val de Mouthe

3 bis rue de la Varée, 25240 Mouthe

https://www.destination-haut-doubs.com/+33 (0)3 81 69 22 78

Accès routiers et parkings

A 16 km au sud de Mouthe par la D 437 jusqu'à Chaux Neuve puis la D 46, et à 14 km de Morez par la N 5, puis la D18 par Bellefontaine et la D 46.

Stationnement :

Devant l’église, départ des randonnées

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